J’observe depuis plusieurs années l’ascension politique d’Eve Froger dans le paysage normand. Cette jeune femme de 27 ans, figure montante du parti Reconquête, a construit son parcours avec détermination depuis ses débuts au Rassemblement National en 2014. Aujourd’hui conseillère régionale de Normandie et élue d’opposition au conseil municipal du Grand-Quevilly, elle s’est lancée dans une nouvelle aventure politique comme candidate aux législatives dans la 4e circonscription de Seine-Maritime. Son positionnement sur la liste Reconquête aux européennes 2024, menée par Marion Maréchal, témoigne de sa progression constante dans les sphères de la droite nationale.
Son engagement pour la sécurité et la politique migratoire
L’insécurité représente le cheval de bataille principal d’Eve Froger dans sa campagne politique. Issue d’une génération confrontée aux problématiques sécuritaires grandissantes, elle s’appuie sur son expérience personnelle pour légitimer ses positions. « J’ai été confrontée avec mon expérience de jeune femme aux problèmes d’insécurités », confie-t-elle régulièrement lors de ses interventions publiques. Cette réalité vécue alimente sa vision d’une politique pénale plus ferme.
Son programme en matière de lutte contre la délinquance s’articule autour de mesures concrètes que j’ai pu analyser dans ses différentes prises de position : suppression des aides sociales pour les délinquants récidivistes, application stricte de peines planchers pour les agressions envers les forces de l’ordre, et sanctions « réellement applicables ». Son travail sur le dossier sensible des mineurs non-accompagnés illustre sa position ferme sur les questions migratoires, en parfaite cohérence avec la ligne défendue par le parti de Zemmour. Le harcèlement scolaire figure également parmi ses préoccupations prioritaires, une problématique qu’elle associe souvent à la dégradation du climat sécuritaire dans les établissements scolaires.
De conseillère régionale à candidate aux législatives
Le parcours électoral d’Eve Froger s’est construit étape par étape depuis son engagement précoce à 17 ans. Sa progression au sein des différentes instances représentatives peut être résumée dans ce tableau :
Année | Scrutin | Résultat |
---|---|---|
2015 | Élections départementales | Candidate non élue |
2020 | Élections municipales (Grand-Quevilly) | Élue avec trois autres membres de sa liste |
2021 | Élections départementales | Candidate avec Stanislas Gryszata (non élue) |
2021 | Élections régionales | Élue conseillère régionale de Normandie |
2022 | Élections législatives (4e circ. Seine-Maritime) | Candidate Reconquête avec Nicolas Bay comme suppléant |
Sa candidature aux législatives avec Nicolas Bay comme suppléant marque un tournant dans son parcours, positionnant cette représentante de la droite nationaliste comme une figure émergente du mouvement Reconquête en Normandie. Sa 11ème position sur la liste européenne de 2024 témoigne de la reconnaissance dont elle bénéficie désormais au sein de la formation politique d’Éric Zemmour.
Du Rassemblement National à Reconquête : un choix de convictions
Le changement d’appartenance politique d’Eve Froger s’explique par une fidélité revendiquée à ses principes. Son ralliement au parti Reconquête s’inscrit dans une démarche cohérente avec ses convictions profondes, comme elle l’affirme sans détour : « Je me suis engagée pour des convictions et je considère que ma fidélité je la dois à mes convictions. » Cette décision intervient dans un contexte où elle ne se reconnaissait plus dans l’évolution idéologique du Rassemblement National.
L’influence de Nicolas Bay dans cette transition politique apparaît déterminante. Lorsque ce dernier rejoint les rangs du parti fondé par Éric Zemmour, Eve Froger suit ce mouvement avec conviction. Elle justifie son choix en critiquant ouvertement la ligne politique de Marine Le Pen qui, selon ses propres mots, « commençait progressivement à revenir sur des mesures qui étaient pour moi essentielles ». Les adhérents qui la suivent dans cette nouvelle aventure politique partagent cette vision d’un positionnement plus affirmé sur les questions identitaires et migratoires.
Son action locale et européenne
En parallèle de ses mandats locaux, Eve Froger occupe la fonction d’assistante parlementaire de Nicolas Bay au Parlement européen. Cette double casquette lui permet d’articuler son ancrage territorial avec une vision européenne. Ses actions concrètes sur le terrain, comme sa visite auprès des exploitants agricoles en Ariège en juin 2023, témoignent de cette volonté de rester connectée aux préoccupations des Français.
Sa présence au conseil municipal du Grand-Quevilly comme cheffe de l’opposition lui offre une tribune pour défendre ses positions. Son groupe d’élus s’attache particulièrement à :
- Alerter sur les problématiques de sécurité dans la commune
- Défendre une gestion plus rigoureuse des finances locales
- Questionner les politiques d’accueil des populations migrantes
- Proposer des alternatives aux projets de la majorité municipale
Cette implication simultanée dans les sphères locale et européenne caractérise l’engagement politique d’Eve Froger. Entre son mandat régional et ses ambitions nationales lors des législatives, cette figure montante de Reconquête incarne une nouvelle génération de responsables politiques déterminés à porter leurs convictions à tous les échelons du pouvoir. Son parcours illustre l’évolution d’une scène politique française en recomposition, où les personnalités issues des mouvements nationalistes cherchent à s’imposer au-delà de leur base électorale traditionnelle.
À travers son positionnement sur la liste des élections européennes menée par les partisans d’Éric Zemmour, Eve Froger poursuit donc son ascension politique, fidèle à ses engagements initiaux tout en s’adaptant à une nouvelle formation politique.

Analyste politique rigoureux, Thomas décrypte les mécanismes du pouvoir et les décisions publiques avec clarté et esprit critique. Son credo : rendre lisible ce qui est volontairement complexe. Amateur de romans noirs et de débats de fond.