Depuis plusieurs années, j’observe et analyse l’actualité judiciaire française, et certains avocats émergent par leur implication dans des affaires emblématiques. Maître Jérôme Triomphe compte parmi ces juristes dont le nom résonne particulièrement dans le paysage médiatique français. Inscrit au barreau de Paris, cet avocat s’est illustré dans plusieurs dossiers sensibles touchant à des questions fondamentales de société et d’éthique. Sa notoriété s’est considérablement accrue avec l’affaire Vincent Lambert, devenue un symbole des débats sur la fin de vie en France. Ses engagements et son positionnement sur diverses questions sociétales ont façonné sa carrière, tout comme sa collaboration étroite avec d’autres avocats partageant ses convictions.
L’affaire Vincent Lambert : une bataille juridique emblématique
Depuis mai 2013, Maître Jérôme Triomphe a défendu avec détermination les parents de Vincent Lambert et deux de ses frères et sœurs dans leur combat contre l’arrêt des soins. Cette bataille juridique concernant cet ancien infirmier tétraplégique en état végétatif a divisé profondément la famille Lambert et l’opinion publique française. Le dossier a traversé toutes les instances judiciaires possibles, illustrant la complexité des questions liées à la fin de vie et au maintien des traitements médicaux.
L’un des moments les plus médiatisés de cette affaire s’est produit le 20 mai 2019, lorsque la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des soins pour Vincent Lambert. Les caméras ont immortalisé Me Triomphe exultant, criant au téléphone : « Viviane ! Les pleurs de Vincent n’auront pas été vains ». Ces images, où l’avocat apparaît porté par la foule comme un footballeur victorieux, ont fait le tour des chaînes d’information en continu et des réseaux sociaux.
Avec son confrère Jean Paillot, ils ont alors évoqué une « remontada » et une « grande victoire », des termes qui ont profondément choqué les partisans de l’arrêt des soins, y compris certains membres de la famille Lambert. Cette victoire juridique temporaire s’est toutefois achevée avec le décès de Vincent Lambert en juillet 2019, après plusieurs années d’une procédure qui aura questionné les limites du droit médical français et les fondements éthiques de notre société.
Profil et engagements de Maître Jérôme Triomphe
Au fil de mes enquêtes sur les acteurs juridiques français, j’ai pu constater que Me Triomphe entretient des liens étroits avec les milieux catholiques traditionalistes. Son parcours professionnel témoigne d’un engagement constant pour des causes en résonance avec ces convictions personnelles. Il s’est notamment fait remarquer en défendant activement des militants de la Manif pour tous dans leur opposition au mariage homosexuel, illustrant son positionnement sur certaines questions sociétales.
En mai 2013, un incident a particulièrement retenu l’attention médiatique : l’avocat a filmé son altercation avec des policiers qui avaient interpellé des étudiantes portant des t-shirts opposés au mariage pour tous. Cette démarche témoigne de sa volonté de documenter ce qu’il considère comme des atteintes aux libertés fondamentales et au droit d’expression.
Me Triomphe assure également la défense de Civitas, organisation catholique traditionaliste, et entretient des liens avec l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif). Sa participation régulière aux conférences de cette association s’inscrit dans une cohérence idéologique, comme l’illustre son intervention de 2013 intitulée « Face à la persécution du totalitarisme socialiste et à la répression policière, le combat de l’Agrif pour les libertés ».
Autres affaires médiatiques et collaboration avec Jean Paillot
Affaires juridiques notables
Le répertoire des affaires défendues par Me Triomphe révèle un avocat engagé sur plusieurs fronts sensibles. Récemment, il représente les parents d’Émile, enfant de deux ans disparu au Vernet, adoptant dans ce dossier une posture de grande discrétion. « Il n’y a rien à dire, mes clients ne communiquent pas, je ne communique pas », a-t-il déclaré au journal Le Monde, contrastant avec sa médiatisation dans l’affaire Vincent Lambert.
- En 2011, il a obtenu l’acquittement d’un brigadier-chef de la BAC d’Amiens accusé de propos racistes et antisémites
- Il a défendu Anne-Sophie Leclère, ancienne candidate du Front national, poursuivie pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe
- Selon mes informations, il a également assuré la défense de la revue d’extrême droite « Rivarol »
Binôme avec Jean Paillot
Dans plusieurs dossiers médiatiques, Me Triomphe forme un binôme efficace avec Maître Jean Paillot, avocat au barreau de Strasbourg depuis 1992. Cette collaboration s’est particulièrement illustrée dans l’affaire Vincent Lambert, où leurs compétences complémentaires ont servi la stratégie juridique des parents Lambert. Me Paillot, spécialiste reconnu du droit de la santé, apporte une expertise technique essentielle dans les dossiers touchant à la bioéthique.
Ensemble, ils interviennent régulièrement sur des questions sociétales chères aux milieux traditionnels : opposition au mariage homosexuel, à la GPA et à l’euthanasie. Cette alliance professionnelle, fondée sur des valeurs partagées, leur permet d’aborder les questions juridiques sous l’angle du droit et de l’éthique, avec une cohérence qui caractérise leur approche des dossiers sensibles touchant aux questions identitaires et sociétales en France.
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